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Date / Heure
Date(s) - 16 septembre 2015
12 h 15 min - 14 h 00 min

Salle CPA du Québec (CSC)

Germain_Olivier_02

Résumé:

Un certain nombre de notions, telles que l’effectuation et la sérendipité, ont été développées ou empruntée en entrepreneuriat afin de mieux saisir l’indétermination inhérente au processus entrepreneurial (entrepreneuring). Le bricolage décrit ainsi une activité entrepreneuriale qui consiste à « faire avec », à se jouer des contingences et restrictions de l’environnement conventionnel, à inventer de nouvelles combinaisons avec ce qui est sous la main, dans le but d’affirmer un projet. La contrainte de pauvreté des ressources à disposition dans l’environnement de l’entrepreneur expliquerait le succès de l’emprunt de cette notion « importée » par Claude Levi-Strauss au sein des sciences sociales. Si cette approche classique a le mérite de mettre l’accent sur l’action et les habiletés transformatives du bricoleur, elle met de côté la conception chez Levi-Strauss du terrain pratiqué par le bricoleur au fil du processus entrepreneurial. L’espace du bricoleur est défini de manière abstraite sous la forme d’un ensemble donné de moyens aux usages relativement déterminés à partir duquel les habiletés de bricolage se déploient. Nous proposons, par un retour à Lévi-Strauss et un recours aux arguments de Deleuze, de re-conceptualiser le terrain de jeu du bricoleur comme un « espace potentiel », à la fois fictionnel et performatif. Nous soulignons les dimensions mouvantes et stables de ce terrain qui accompagne le bricoleur dans son trajet.
Recherche menée avec Raffi Duymedjian (Grenoble École de Management) et Guillaume Ferrante (EM Normandie).